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Christian Boltanski Quand A-t-il Arrêté De Faire De La Peinture

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Christian Boltanski

Biographie Christian Boltanski

"A la base, je suis fondamentalement un peintre. J'ai quitt� l'�cole � 14 ans, ce fut une chance pour moi. C'est aussi � cet �ge-l� que j'ai r�alis� mes premi�res peintures. Apr�s, je crois que les visuels m'int�ressent beaucoup, les images, les vid�os. Depuis les 20 ou 30 derni�res ann�es, la peinture s'est int�ress�e aux autres champs de l'art. Aujourd'hui, je me d�finis surtout comme un artiste, ce qui est une notion universelle." Christian Boltanski

Le plasticien fran�ais Christian Boltanski na�t le 6 septembre 1944 � Paris. Il est connu notamment pour ses installations. Christian Boltanski est mari� � l'artiste Annette Messager.

Christian Boltanski est un artiste autodidacte, sans v�ritable scolarit� et sans formation artistique. D�s son adolescence, il s'adonne � la peinture. Issu d'une famille juive, il est marqu� par le souvenir de l'Holocauste et sa peinture s'en ressent.

A partir de 1967 Boltanski se tourne vers l'�criture. Des �l�ments provenant de son univers personnel font alors irruption dans ses r�alisations (photocopies, documents originaux, photographies de famille) : sa biographie devient l'une de ses principales th�matiques. Mais la vie que nous raconte ou plut�t nous conte Boltanski prend la forme d'une fiction, � travers des �pisodes biographiques invent�s, des objets ne lui appartenant pas, des photographies retravaill�es pour donner naissance � une "mythologie individuelle".

Christian Boltanski
Christian Boltanski - photo Bracha L. Ettinger

Boltanski reconstitue des moments de son enfance et de sa vie de famille. Il utilise la photographie gr�ce � laquelle il se met en sc�ne, jouant son propre r�le devant des d�cors peints. Il cr�e des objets qui �voquent les jouets ou les v�tements de son jeune �ge, ainsi que des s�ries de sucres sculpt�s, sorte d'alphabet imaginaire con�u dans un mat�riau p�rissable, vou� � la disparition.

En 1968, se d�roule la premi�re exposition solo de l'artiste au th��tre du Ranelagh � Paris o� il pr�sente des marionnettes grandeur nature. 1969 est l'ann�e de parution du premier livre de Christian Boltanski, intitul�e "Recherche et pr�sentation de tout ce qui reste de mon enfance"

Dans ce parcours � l'int�rieur de la m�moire, il propose en 1973 � soixante-deux conservateurs de mus�es d'exposer la totalit� des objets ayant appartenu � une personne et r�alise des inventaires de ce pass� anonyme. Dans les ann�es 1980, il entame la s�rie des Monuments, compositions g�om�triques de portraits photographiques dispos�s dans des bo�tes en fer, qui �voquent le retable ou l'iconostase. Ces Monuments sont �clair�s par des ampoules ou de petites lampes de bureau autour ou au-devant des images. Boltanski utilise souvent des moyens d�risoires, pantins bricol�s avec du fil de fer, photos d'amateurs, carton ondul�, piles de bo�tes de biscuits rouill�es remplies d'archives collectives ou priv�es, jeux d'ombres, v�tements.

L'engagement artistique de Boltanski rel�ve v�ritablement d'une th�rapie, par un retour sur les traces et les traumatismes du pass�, soit � partir de son histoire personnelle, soit � partir de celle d'anonymes. Qu'il s'agisse d'�vocations autobiographiques ou �trang�res � son histoire, l'artiste restitue des faits relatifs � l'enfance, � la famille, � la mort, � la m�moire et � la banalit�. L'obsession de la mort traverse une grande partie de son oeuvre.

Pour ses oeuvres, Boltanski part d'�l�ments aussi peu substantiels que des coupures de journaux, des bo�tes en fer-blanc rouill�, de vieilles photographies, des v�tements usag�s, des ombres vacillantes. Son oeuvre est embl�matique de l'art exp�rimental de ces derni�res d�cennies, ce que l'artiste lui-m�me est le premier � revendiquer. Il ne manque jamais de remettre en cause les param�tres traditionnels de l'oeuvre d'art et associe dans son travail les modes d'expression les plus divers d�fiant ainsi toute classification.

Boltanski participe � Documenta V (1972), VI (1977), and VIII (1987). Son oeuvre est pr�sent�e dans d'importantes monographies qui lui sont consacr�es au Centre Georges Pompidou Paris (1984), au museum of contemporary art � Chicago et Los Angeles (1988), � la Whitechapel Art Gallery, Londres(1990), � l' Institut Mathildenh�he, Darmstadt, Allemagne (2006) au Magasin 3, � Stockholm (2008) et au Kunstmuseum Liechtenstein, Vaduz, Suisse (2009).

Christian Boltanski re�oit de nombreux prix comme le Praemium Imperiale Award de la Japan Art Association (2007), le prix "Cr�ateurs sans fronti�res" de Culturesfrance (2007), le Kaiser Ring, Goslar (2001), le Kunstpreis, attribu� par Nord/LB, Braunschweig, Allemagne (2001).

Citations Christian Boltanski

"M�me si l'on est artiste avant d'�tre de n'importe quel pays, je pense qu'on est toujours vaguement de quelque part. A l'inverse du nationalisme, il ne s'agit pas simplement d'�tre fran�ais, italien ou australien. Souvent, l'art qui est bon est vaguement li� � un temps dans une culture ; l'art am�ricain �tait bon quand il �tait vraiment am�ricain, l'art allemand quand il a �t� vraiment allemand. Le d�sir de se d�faire de cette appartenance pour la fondre dans une identit� internationale est finalement dangereux, c'est une perte. Et, au final, tout risque de se ressembler beaucoup, cet art mondialis� o� le travail de n'importe qui est le m�me que celui d'un autre pays."

"Il est certain que depuis quelques ann�es, l'aspect autobiographique revient. Un artiste parle toujours plus ou moins de la m�me chose tout au long de sa vie, il change tr�s peu, et en m�me temps, il regarde le m�me objet diff�remment selon l'�ge. Apr�s m'�tre pendant longtemps occup� de la mort des autres, il arrive un moment o� le sujet devient ma propre mort... C'est l� o� j'en suis aujourd'hui ; je serai peut-�tre ailleurs dans dix ans."

"Toute ambition para�t tr�s pr�tentieuse. Ce que je trouve le plus formidable dans le fait d'�tre artiste, c'est que l'on peut toucher des gens qui ne vous connaissent pas personnellement, et que l'on peut encore les toucher apr�s sa propre mort. Donner de l'�motion � des gens qui sont loin de moi."

Expositions Christian Boltanski (s�lection)

  • 2019 : Christian Boltanski. Faire son temps - Centre Pompidou, Paris
  • 2011 : Biennale de Venise 2011
  • 2011 : Christian Boltanski - Galerie "Les 3 lacs", Universit� Lille 3
  • 2010 : Christian Boltanski, Apr�s - MAC / VAL
  • 2010 : MONUMENTA 2010 - Grand Palais, Paris
  • 2008 : Christian Boltanski, Les archives du coeur - La maison rouge, Paris

    "En septembre 2008, La maison rouge invite l'artiste Christian Boltanski � r�aliser une exposition autour du Coeur, installation cr��e en 2005.

    Interpell� � l'entr�e par une question qui semble s'�chapper du mur : Qui �tes-vous ? (2008), le visiteur d�couvre ensuite Le coeur dans la p�nombre d'une vaste salle. Une lampe s'allume et s'�teint au rythme du battement du coeur de l'artiste, qui se diffuse dans l'espace d'exposition en un perp�tuel mouvement entre vie et mort.

    Au fond de cette salle obscure, on d�couvre une vid�o Entre-temps (2003), o� les traits du visage de l'artiste passent en fondu encha�n�, de sa petite enfance � ses 60 ans.

    A l'occasion de la 37e �dition du Festival d'Automne � Paris, Christian Boltanski a souhait� donner un prolongement � son installation, Le coeur , en proposant de constituer ce qu'il a appel� "les archives du coeur".

    Poursuivant son investigation sur "La petite m�moire" (par opposition � "la grande m�moire pr�serv�e dans les livres"), "cette petite m�moire qui forme pour moi notre singularit�, [�] extr�mement fragile, et [qui] dispara�t avec la mort", comme il aime � le rappeler, Boltanski invite chacun des visiteurs de son exposition � enregistrer, dans une cabine pr�vue � cet effet, les pulsations de son propre coeur et � participer � la constitution des "archives du coeur de Christian Boltanski". S'ils le d�sirent, les visiteurs pourront acqu�rir un enregistrement des battements de leur coeur, grav� sur un disque analogique.

    Initi�e par la maison rouge, l'entreprise d'archivage se tiendra simultan�ment lors de l'exposition de Christian Boltanski � Magasin 3 � Stockholm qui int�grera �galement un studio d'enregistrement.

    L'artiste souhaite poursuivre cette collecte d'enregistrements parall�lement aux projets qui lui seront propos�s dans les ann�es � venir et augmenter � l'infini ce corpus qu'il aimerait conserver � l'abri du temps dans l'�le japonaise d'Ejima dans la Mer du Japon que lui a confi�e un collectionneur."

  • 2003 : Exposition Entre-temps � la galerie Yvon Lambert, Paris.
  • 1998 : exposition "Derni�res ann�es" au Mus�e d'art moderne de la Ville de Paris, con�ue comme une seule oeuvre � travers laquelle le visiteur chemine
  • 1972 : Christian Boltanski expose pour la premi�re fois � la Documenta 5 de Kassel en Allemagne dans la section intitul�e "Mythologies individuelles".
  • 1968 : premi�re exposition personnelle au th��tre du Ranelagh, � Paris.

Etude d'une oeuvre de Christian Boltanski

  • "Chance", oeuvre cr��e pour le Pavillon fran�ais de la Biennale de Venise 2011

    L'oeuvre cr��e pour le Pavillon fran�ais de Venise par Boltanski, �Chance�, marque une �tape importante dans son �volution. Contrairement � l'ensemble de son travail domin� par la disparition et la mort, il s'ouvre ici � une interrogation plus large sur le hasard et le destin. Le d�roulement de la vie et le rythme incessant des naissances posent la question de l'universel et du singulier sous une forme nouvelle, pour s'interroger sur ce qui distingue un �tre d'un autre. L'ambiance, au lieu d'�tre sombre, est ici accueillante. M�me si la brutalit� d'un dispositif industriel et m�canique vient contrecarrer l'harmonie n�oclassique du b�timent, des rayons de lumi�re filtr�s par des moucharabi�s illuminent au hasard des visages de nourrissons. P�riodiquement l'un d'eux est �lu. Rien ne le distingue en apparence des autres et pourtant c'est peut-�tre celui dont le pouvoir et la notori�t� laisseront une trace dans l'histoire.

    Cette myst�rieuse main de Dieu pour les croyants �tait d�j� pr�sente au Grand Palais sous la forme de la grue et de son grappin qui s'emparait de quelques v�tements avant de les rel�cher, symbolisant la fortune ou l'infortune qui touche les uns ou les autres. Pour les ath�es, orphelins des dieux, ce n'est qu'une fatalit�, le r�sultat d'un hasard dans une contingence ind�chiffrable. Ce hasard est heureux, quand on parle de chance en fran�ais et c'est ainsi que l'entend l'artiste, mais dans une telle Biennale internationale, le sens anglais de hasard ou risque prend le dessus. La chance est soeur du hasard qui ne va pas sans risque, mais pour ces bambins, la seule objectivit� du hasard est le coup de d�s jou� par leurs parents pour les concevoir. Ils n'ont pas eu le temps de se hasarder � prendre des risques et pourtant certains naissent sous une bonne �toile dont un rayon vient les frapper.

    Un d�comptage rappelle les chiffres quotidiens de morts et de naissances, d�montrant que la population s'accroit chaque jour dans un monde � la conscience devenue plan�taire et que chaque �tre irrempla�able en soi est en fait remplac�.

    Le visiteur est invit� � participer � un jeu consistant � recomposer sur un �cran un visage � partir de fragments de visages de b�b�s et de vieillards qui d�filent � toute allure. S'il arrive � restituer un vrai visage en poussant le bouton au bon moment, il gagne l'oeuvre. Ce jeu du hasard se traduit jusque dans nos physionomies, car comme dans la projection de ces visages hybrides, on h�rite du nez de son p�re, du menton de sa grand-m�re et du front de l'arri�re grand p�re.

    Pendant toute la dur�e de la Biennale, le jeu sera �galement propos� sur internet : www.boltanski-chance.com. Chacun pourra tenter sa chance afin de gagner une surprise qui lui sera directement envoy�e par l'artiste lui-m�me.

    Toute sa vie Boltanski a �t� hant� par le myst�re de sa naissance, par l'�trange sentiment qu'� quelques secondes pr�s, il aurait �t� un autre, lorsque ses parents l'ont con�u. De cette interrogation lancinante et de la fr�quentation des cours de cat�chisme, surgit la question du d�terminisme ou du libre arbitre, ce qu'il appelle sa lutte avec Dieu. Notre vie est-elle �crite ? Les jeux sont-ils faits � l'avance ? Ou au contraire y a-t-il libert� et hasard ? Jusqu'� quel point pouvons-nous d�cider de nos actes ? Pouvons-nous agir sur le cours des choses ?

    Cette oeuvre de Boltanski se pr�sente comme un conte philosophique o� le spectateur ne se contente pas d'enregistrer un r�cit de mani�re passive, mais est impliqu� dans un jeu o� il peut lui-m�me devenir l'�lu du destin, si la chance lui sourit. Il est invit� � se frayer un chemin dans un d�dale de poteaux o� il devient acteur de la tranche de vie qui s'y joue. Toujours pr�occup� de toucher son public, Boltanski agit ici moins dans le registre de l'�motion pure que dans celui d'une r�flexion ludique sur la fortune et l'infortune.

    La d�monstration est impressionnante de la part d'un artiste internationalement reconnu qui n'a plus rien � prouver. La ma�trise de sa grammaire et des techniques de pr�sentation lui permet de cr�er une nouvelle pi�ce aussi bien sur le plan conceptuel que formel. L'�ge avan�ant, la mort toque � la porte et le face � face avec son image c�de la place � celle de la naissance et de l'in�luctable reproduction de l'esp�ce. Son exp�rience dans le domaine du spectacle lui a ouvert une voie in�dite. Les arts plastiques se sont empar�s dans les derni�res d�cennies des disciplines et des m�thodes les plus diverses. La performance en partie li�e avec le th��tre et les fronti�res se font de plus en plus floues. Boltanski sait, sans se mettre en sc�ne lui-m�me, th��traliser ses expositions dans un genre qui tente d'impliquer le spectateur.

    Certes, la question du destin et de son d�terminisme s'opposant � la chance et � son hasard �tait sous-jacente dans bien de ses pi�ces traitant de la mort qui frappe de mani�re inopin�e. Mais l'accent est mis ici plus sur la vie et ses al�as, aussi injustes soient-ils, que sur son interruption.

    Jean-Hubert Martin - Commissaire du Pavillon fran�ais

Vid�os Christian Boltanski

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Christian Boltanski Quand A-t-il Arrêté De Faire De La Peinture

Source: http://www.moreeuw.com/histoire-art/christian-boltanski.htm

Posted by: morganlectong.blogspot.com

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